Voici le recit complet de notre periple en Allemangne conte d'une maniere magistrale par notre globe-troteur de Georges.
Barcelone- Reykjavik- Berlin. B-R-B
L’année 2010 , continue en voyages ,on fait fort . On the road again..
Marathon de Barcelone en mars ,retour de justesse sous la neige .
Vacances à Reykjavik en avril ,bloqués par les cendres du volcan.
Marathon de Berlin en fin septembre .
Quelques grands écarts sur la carte de notre Europe ..
Il y a bien aussi B-L-B-C-N- c’est : Boston ,Londres ,Berlin, Chicago et New York,
Les world marathons majors.
Sur ces cinq plus grands marathons , déjà fait un et le deuxième c’est imminent ,
pour les autres ,on verra..
Après de nombreuses séances d’entraînements ,mercredi 22 septembre c’est l’ultime sortie d’avant compétition .J’aime à penser que la prochaine sera dans un esprit ,un lieu et une ambiance totalement différente.
Il fait beau et j’emprunte « l’autoroute a coureurs » qui relie Ormes à la forêt de la Canaudière. Comme à chaque fois il y a du trafic ,j’y croise des compagnons de route que je reconnais Leurs foulées et leurs allures les « trahissent » déjà de loin.
Sur le retour je croise Sophia et Patrice ; on se tape la main au passage et l’on se dit :
à après demain , ailleurs à Berlin.
Cette fois nous sommes repartis avec l’ équipe de coureurs a pieds
( courir l’Europe pour courir un autre marathon)
Départ vendredi 24 à 14h00 d’Ormes .François Xavier nous emmène a l’aéroport de Roissy.
Trois heures de trajet à cause des embouteillages et une heure de retard à l’embarquement .
Arrivée à Tegel airport à Berlin ,45 mn de taxi pour destination finale notre Hôtel
( Eurohotel, Rudower strasse 90-92).Chambre 339.
Fin de soirée a l’hôtel pour prendre nos marque et nous installer .
Samedi 25, au petit déjeuner nous retrouvons nos amis coureurs qui étaient déjà
arrivés la veille.
Départ vers la ville ,d’abord 20 mn de marche pour rejoindre une station et ensuite 40 minutes de métro avec un changement .On ne paie pas ? Philippe n’avait déjà pas pu se fournir en titres de transports la veille. Le distributeur de tickets pose des problèmes donc on fera sans tickets..
Nous partons vers l’ancien aéroport Tempelhof désaffecté qui est utilisé pour divers évènements ,entre autres accueillir la foire expo du marathon .Nous y récupérons nos dossards .L’endroit est immense .Sur le tarmac des avions des années 40-50 y sont exposés.
Cet aéroport situé tout près du centre ville servait de tête de pont durant la guerre froide. Les avions Américains y atterrissaient régulièrement .
Sortis de Tempelhof nous prenons le métro vers le centre ville ,de la Pariser platz ,nous passons sous la porte de Brandebourg pour définir le point de rencontre pour demain a l’arrivée du marathon ,car nous souhaitons nous attendre pour notre retour. Ce sera la statue d’un homme nu près du parc contigu derrière la porte.
Ballade pas trop loin car il faut penser a déjeuner .Ce sera une pizzeria, face au monument dédié aux victimes des camps (une succession de stèles cubiques grises de tailles différentes alignées sur un sol pavé ondulé) Un circuit touristique en bus est prévu pour ne pas trop marcher .Il pleut et nous ne pouvons pas profiter du paysage et du circuit .A cause des portions de routes bloquées le bus ne nous ramène pas sur notre point de départ.
Nous allons sur Postdamer Platz, ou l’architecture est surprenante. Du très moderne y côtoie de l’ancien. C’est un lieu assez symbolique ,un peu le Time Square de Berlin. Une course de rollers y passe .Des plaques de tôle d’un chantier entourant des piliers en béton nous isolent faisant office de toilettes.
Retour a l’hôtel ,en partant du point de départ du métro le plus près de l’arrivée du marathon.
Le but est ,chrono déclenché de connaître notre temps de transport pour demain matin.
Nous y inclurons forcement une marge supplémentaire.
Repas du soir a la Pizzeria Da Capo juste à coté de l’hôtel .Les portions de pâtes sont très copieuses .Juste comme il faut la veille d’une course. Dernières mises au point pour le départ de demain et retour dans nos chambres pour nos derniers réglages de coureurs. Tout préparer ,ne rien oublier ,choisir la tenue de course ,fixer son dossard, attacher le cheap ( la puce ) a sa chaussure ?coller le sticker a notre nom sur le sac consigne et y mettre nos vêtements de rechange pour l’arrivée. Prévoir un ou deux billets et le sac poubelle pour nous isoler du froid quand nous serons dans les sas de départ. Tout contrôler pour être prêt au saut du lit.
Dimanche matin nous partons a l’heure dites mais nous apprenons que le départ de course est plus tôt d’une demi- heure. Dans le métro les marathoniens sont en masse . Nous suivons les Allemands. Nous sommes dans les temps .
Nous entrons dans le parc des coureurs pour y retrouver nos endroits respectifs pour y déposer nos sacs consignes , l’affaire n’est pas facile ,ça grouille de monde ( 40 a 41000 sportifs sont présents ) On essaie de ne pas se perdre .Nous arrivons sous des grands arbres dans notre sas des 3h00-3h30 couverts de nos vêtements anti-pluies .
Je distribue des porte clés de tour eiffel a mes collègues pour qu’ils les donnent au moment qu’ils choisiront sur la parcours aux personnes de leur choix .Ils m’en reste encore en stock depuis le marathon de New York et de Barcelone.
Derniers pipi d’avant courses là ou l’on peut , les complexes n’existent plus .Sophia et Dominique sont tenue par un lien car elles ne souhaitent pas se perdre durant la course. J ‘en emporte toujours dans ma valise au cas ou.
La pluie ,parlons en !!Elle redouble de force quelques minutes avant le départ .De toutes façon on est la pour le marathon et l’on ne peut rien contre les aléas climatiques..
Le coup de feu du départ est donné ,mais nous ne passerons vraiment la ligne de départ que 10 a 12 minutes plus tard. On se souhaite bonne course et chacun se lance pour vivre son
aventure.
Je reste avec Philippe, j’avais prévu de faire le reporter photo au cœur de la course .Nous nous étions mis d’accord sur un temps d’environ 3h30 ( 12kms a l’heure) .Je ne voulais pas prendre de risque inutiles ,mes ongles des pieds n’étaient pas totalement remis du marathon de Barcelone ou j’avais fais 3h20.
Au bout de 7 à 8kms nous nous débarrassons de notre tenue anti- pluie car on commence a transpirer dessous .
La course n’a été qu’un interminable embouteillage ou nous n’avons pas pu courir a notre rythme car nous n’avons fais que de dépasser sans arrêt des concurrents .Nous ne tentons pas la remontée a tout prix ,pour ne pas trop se griller et ne pas perdre trop d’énergie .Malgré la pluie fine et incessante , et contrairement a Barcelone ou il faisait beau, le public Allemand est présent en masse sur le parcours et encourage .Cela fait vraiment plaisir. Des groupes de musique , sur tous le parcours nous motivent et nous les remerçions au passage. Rien ne vaut un bon morceau de guitare basse, un riff de funk ou de hard rock pour m’électriser ,me redonner la pèche .
Nous repassons sous la gare ferroviaire ,ainsi que d’autres lieux vus lors de notre tour de bus d’hier .
J’aime bien cette ambiance .Nous sommes coureurs parmi les coureurs, de 120 nations différentes .Ici , dans un même but ,une sorte de communion ,de messe ,ou nous nous connaissons toutes et tous sans nous connaître. Nous partageons la même passion, le même sens de l’effort et de fraternité .Nous lisons les regards ,nous comprenons et partageons les émotions. La course est pour certains un exutoire, une victoire sur soi ,une revanche . On n’est pas devenu coureur a pieds par hasard .On a toutes et tous une histoire .
Chacun d’entre nous sera champion jusqu’au dernier qui franchira la ligne .Il se sera fixé son objectif, étant a la fois le pilote et le véhicule .On apprend l’effort ,la persévérance ,la tolérance ,le respect et l’humilité .
Comme l’avait dit Andy Warhol,
« chacun aura droit à son quart d’heure de gloire et de célébrité » .
Courir le marathon nous rend accro aux quart d’heures de gloire et nous faisons tout pour recommencer.
Arrivée ,on passe sous la porte de Brandebourg ou quelques dizaines de mètres plus loin nous franchissons la ligne d’arrivée .
« Job done » ,on passe en 3h39mn.Remise de la médaille et l’on suit le flot jusqu’aux stands pour récupérer nos sacs .Photos avec nos médailles puis nous nous changeons et nous nous restaurons. De la bière sans alcool est la bienvenue après ses efforts. Nous rendons notre cheap avant de quitter l’aire de course et nous allons vers le point de rencontre. Nous finissons toutes et tous par nous y retrouver .Toutes et tous nous sommes arrivés sans blessures.
Pascal Pelé calme et discret a fait un temps de 3h10mn,à une vitesse moyenne 13.27kms/h.
Jean François arrive avec Patrice en 5h18mn .Patrice a réalisé un exploit ,il sortait il y a peu de temps d’une opération de la cheville .Beaucoup n’auraient pas misés sur ses capacités a terminer un marathon ,ni même de le faire .Un vrai warrior !
Pas taillé comme un marathonien type , Laurent ,le grand costaud avec un gros cœur ,au propre comme au figuré a réalisé aussi une bonne performance en 3h50mn.
Dominique et Sophia arrivent en 5h25 reliées par une corde sur tout le parcours
Certains avaient crus a une valide accompagnant une invalide ! Elles ont eues droit a des encouragements nourris .
Je ne me risquerais pas a désigner qui était l’invalide !!!
Je prend une photo de Patrice vêtu de sa tenue de course de Courir à Ormes devant la porte de Brandebourg. Elle alimentera son blog dans la rubrique « courir a Ormes dans le monde ».
Retour ensemble a l’hôtel .Certains on une envie présente de Hamburger ,ils nous laissent en chemin .On se donne rendez vous pour ce soir a 20h00 dans le hall de l’hôtel.
Douche et sommeil récupérateur .
Repas le soir à la pizzeria d’à coté ,on se relâche .
On finit la soirée dans le salon de l’hôtel,
Debriefing et blagues comme d’habitude . Philippe en professionnel fait le point sur des améliorations a apporter dans ses nouveaux projets.
Lundi matin , après le petit déjeuner nous bouclons nos valises et nous nous retrouvons dans le hall. Nous partons en taxi vers Tegel Airport pour un vol à 13h00.
Atterrissage à Roissy , nous attendons le passage de deux avions qui décollent devant nous .
Le premier est de la compagnie Icelandair ,je reconnais bien l’empennage bleu et deux banderoles jaune .
Récupération des bagages et retour sur Ormes ..
Laurent voulant éviter un conducteur imprudent percute l’arrière d’une voiture
Que des dégâts sur le capot avant pour lui ,malgré un freinage d’urgence .
Pas de constat ,l’autre conducteur n’a aucun dégât.
A retenir :
Jean François est souvent en mode pause ou veille dès qu’il s’arrête de bouger.
Philippe a bénéficié dans sa chambre de la chaine 99 sur sa tv. Le privilégié !
Spicy , un mot anglais qui pique la ou il est rajouté.
Un bon week- end au sein d’un groupe hétéroclite encadré par Philippe ,
notre sportif et animateur accompli.
Que de bon souvenirs.