100km de Millau

le 24 septembre prochain auras lieu la 40 eme editions,et 3 de nos menbres vont y participer.

alors georges,bernard et gege bon courage a vous et laisser nous vos impressions.

voici le site de cet course:
http://www.100kmdemillau.com/

l'echeance approche

BRAVO A VOUS LES FINISHERS

voici les impressions de la course selon Georges

La course mythique des 100 kms de Millau était ,personnellement, avec le marathon de New York et celui du Médoc une expérience a vivre et un challenge a relever.
J’avais décidé de franchir le pas pour la quarantième édition en 2011.
Dans ses évènements grandioses on y retrouve a chaque fois ,le même état d’esprit ,la même cohésion humaine ,cela se lit dans les regards. Içi pas de frime plutôt une leçon de vie, certains participant ont un age très avancé.
C’est ce qui me motive ,car l’un ne va pas sans l’autre .C’est mon dopage au bonheur partagé.
Celui qui me fait avancer .
Je m’était pas trop entraîné ,mais la course test d’Orléans a Blois m’a permit d’intégrer la distance et d’éviter la mauvaise gestion de l’alimentation en course, car cela ne c’était pas trop bien passé.

Donc ,départ samedi matin a 10 h00 pour la 40ème édition.
Bernard, Frédéric, Gérard et moi même.
La notion temps est mise en stand by ,car terminer bien est le seul objectif mentalement et physiquement acceptable.
Plus qu’une journée de travail normale a courir : 10 ,12, 14h00 sur la route et beaucoup plus pour certains ça tient autant du pèlerinage spirituel que sportif .
Dire que le PNNS recommande 30 mn d’activité physique par jour ,
En une journée j’aurai presque le quotat du mois !!
A la fois Lourdes et ou Millau pour le même tarif .
Courir 100 kms est impensable mais réalisable, car il faut être a la fois ,volontaire ,modeste ,humble et déterminé . Tout est dans la tête comme le dit si bien Philippe .Et puis sur la route je ne serais avec les 3600 autres coureurs.
Les sacs de rechanges laissés au départ pour le 42 èmes a Millau et au 75 èmes kms a St Affrique déposés nous voilà fin prêt habillés léger ,car le temps est agréable sans être chaud comme la veille .Le ciel est couvert et nous protège du soleil ,c’est tant mieux .
Départ.
On y va tranquille , on sort de Millau sur des routes a priori roulantes mais pas vraiment planes .
Le paysage est digne de cartes postales , rêver un peut fait du bien , des oies ,des vignes des cerisiers, des rivières de vieilles bâtisses .On passe dans des villages ou nous sommes encouragés ,l’accent du sud nous réconforte .Déjà Bernard a disparu ainsi que Gérard , donc je reste avec Fred ,et d’un commun accord nous décidons de rester ensembles et adoptons une stratégie commune. Tous les cinq kms , on s’arrête on se ravitaille léger et on repart en marchant pour bien assimiler sur 200mètres.Ca se passe bien jusqu’au 35 kms ou Fréd ne se sent pas bien ( peut être les médicaments pris depuis quelques jours ,la digestion !!)
Arrivés a Millau on croise Gérard qui repart pour la deuxième partie ,il a déjà 15 mn d’avance sur nous en ayant pris 10 mn pour se changer et se détendre . Bernard est devant lui .Je laisse Fréd au marathon ;difficile de boire quand on ne peut plus rien avaler .
Il se reposera 10 mns et repartira jusqu’au 50 ème , rien n’y fera ,il finira par abandonner.
Au marathon je me ravitaille sans me changer ,il fait bon et je ne regrette pas d’avoir épinglé un tissu sur l’arrière de ma casquette ,il me protège du soleil et me permet d’essuyer ma sueur.
Je repars pour la deuxième partie ,sortir de Millau pour St Affrique ,aller et retour.
Quittant Millau ,un longue côte me fais passer sous ce pont extraordinaire .Forcement je marche rapidement ,il n’y a aucun intérêt a courir .Marcher a 6kms /h permet de récupérer un peu sans trop perdre de vitesse .Passage du 50eme kms ,du 60 eme ..
Reste « qu’un marathon » a faire .
Je suis physiquement pas trop mal pour la distance effectuée .Je m’alimente légèrement a chaque ravitaillement ,mais pas de gels ni de boissons dites énergétiques ,que des fruits ,bananes ,abricots , toasts de jambon ou pâté ,juste alternance et mix d’eau ,de coca ,de Perrier de Vichy st Yorre et de bière .Je me sens bien.
Surprise ,Gérard me retrouve a un ravitaillement ,il vient de lâcher Bernard qui parti bien devant, paie cash la trop grande avance de la première partie.
Nous continuons ensembles jusqu'à St Affrique sur le même tempo que nous garderons jusqu'à la fin ,alternance de marche dans les cotes ,de course dans les descentes sans trop forcer pour éviter les crampes ,d’arrêts a chaque poste et de paroles pour nous soutenir .
Nous croisons les premiers sur le retour ,ils ont déjà plus de 30 kms d’avance sur nous.
Arrêt technique au stand â St Affrique.
Changement de chaussettes pour moi ,deuxièmes changement de pneux pour Gérard (pardon
chaussures et de chaussettes .)
C’est reparti comme ça ,quittons la salle des fêtes devant les majorettes pour les 25 derniers kms.
Nous croisons a notre tour ,ceux qui vont sur St Affrique .Respect pour eux .
La nuit tombe rapidement et équipé de ma lampe et Gérard de sa frontale nous avançons Attention aux accompagnateurs vélos .
Arrêt tous les 5kms pour faire le plein ,tous passe ,on a toujours soif .
Gérard empruntera des boissons même au accompagnateurs cyclistes.
Au loin le pont de Millau brille ,ça motive .
On passe dessous vers 10 h00, la musique de Aha et des black eyes peas résonne sur le poste d’un suiveur vélo .
Plus que 10 kms , en plus ça descend. En débardeur ,j’ai encore chaud et la fraîcheur tombe a peine .
9,8,7,6,5,4,3,
Pas possible !!on sait que l’on va le faire.
On marche un peu au deuxième mais le dernier ,le 99eme on trouve l’énergie de finir fort Gérard m’emmène ,je ne veux pas le lâcher d’une semelle. Nous finissons ensemble.
Sous cette longue allée arborée menant a la salle des fêtes du parc de la Victoire
( elle porte bien son nom)
Résultats :
Gérard 1054 ème en 13H02
Bernard finira 1940 ème en 15H56.
Moi même 1055 ème .
Ligne franchie ,bonheur partagé ,
Photo d’arrivée ,cadeaux ,
Plateau repas …
Un verre de Fonton pour les polyphénols ,
La cuisse de canard confite ne passe pas ..stop .
Tant pis ce sera pour plus tard .
On a pas trop d’appétit.

Quelques images qui m’ont marquées

Il y a des coureurs que j’ai vu et revu a plusieurs reprises ,au 20 ,50 ,70 et a l’arrivée

-Sur les tee-shirt de deux filles inscrits : « c’est contre ton putain de cancer que l’on court maman »
- A 70 kms ,Odile ,non voyante courant guidée en tenant l’arrière du vélo de son accompagnateur.
-Un couple très, très amoureux ,qui se tenaient la main durant toute la course.
-Une Danoise ,petit drapeau brodé sur son short avec qui nous avons échangé :
Ayant vécue a Nantes puis maintenant a Barcelone ,elle avait réalisé le marathon du Groënland par –15degrés.
-Des coureuses et coureurs d’un age respectable qui avaient un mental extraordinaire.

Merçi a Bernard, Fréderic et Gérard.

Que dire de plus, vous l'avez fait, partageant des moments difficiles, des moments euphoriques, des moments de douleurs et des moments d'intenses émotions.
Bravo et merci pour ce petit mot. Une belle page vient d'être écrite par des coureurs de l'association et il y en aura d'autres j'en suis sûr.

Bravo Gérard d'avoir réussi ton pari fait dans tes rèves les plus fous.. Courir sur le dernier et 100 ème kilomêtre.. Respect...

Bonne récupération à vous tous.

Pour Frédéric, il aura fait une belle sortie et s'inscrire sur des courses de ce type est déjà un exploit. Tu auras ta revanche, je le sais.

Merci de nous avoir fait rèver et à bientôt pour écouter vos récits..

Jérôme "un président très fier de ces amis adhérents....

Avant course, le 1ier défi était "comment trouver du temps pour s'entraîner
correctement pour finir un 100 km"
Résultat : je l'ai fait, en rognant sur les nuits la plupart du temps mais
toujours avec envie (enfin 9 fois sur 10). C'est calme les rue d'Ormes le
matin de bonne heure.

La dernière semaine avant la course : Aucune sortie running,
Une semaine chargée en boulot (ça tombe mal, mais c'est comme ça, je ne suis
pas un pro !)

La veille de la course :
Départ en voiture avec mes compagnons de route, Fred et Georges. Bernard et
Brigitte sa femme nous rejoindront sur place.
Les sacs des différents arrêt au stand (42e km et 70e km) sont fin prêts...
mes chaussures et chaussettes préférées, mon short préféré pour les longues
distances, le choix des maillots etc...
Le temps passe au beau, voir au chaud, la casquette sera obligatoire, je
modifie ma panoplie de coureur de 100 bornes en optant pour un débardeur
plutôt que le maillot à manche courte. La polaire 'Courir à Ormes" ne me servira pas cette fois-çi.

La course :
La mise en place est un peu longue (30 min à poireauter sur la ligne c'est
long, mais compréhensif nous sommes 4000 ! dont 400 marathoniens (c'est
rigolo de penser que les marathoniens vont faire la "petite" course).
En regardant les autres coureurs, on s'aperçoit que tous ont l'air bien
préparé. On ne part pas sur un cent bornes sans l'expérience de quelques
marathons.

Première boucle (42km)
D'après le parcours, les habitués disaient "c'est la plus facile, la plus
plate" OK mais c'est relatif ! j'avais prévu de le faire sans attaquer mes
réserves mais en fait, je suis vidé après ces 42km, je n'ai même pas fait la moitié du parcours et passe 15 min au stand à me refaire la santé. Je repars en me disant ... rien du tout j'ai mis le cerveau en mode veille. J'entends juste le speaker qui annonce au moment ou je repars "que les coureurs vont maintenant attaquer la 2ème partie, la plus longue, la plus terrible", je me suis dit quel C.. celui là, il me fout la trouille.
Je croise Georges et Fred qui finissent leur boucle; je remarque leur teint
blanc-vert, il trouve le mien plutôt gris. Amis zombis bonjour !

2ème boucle (58km)
Pas trop le temps de gamberger. Pour commencer, une côte sur une route bien
large, longue de 2km à 7% (c'est marqué sur les panneaux) nous force à marcher, d'après le profil celle-ci c'est la petite côte !
Finalement ça fait du bien la marche, c'est cool. Attention, c'est là que la tête doit dire aux jambes, après la côte on court.
Cette partie se fait en aller/retour, c'est à dire tout ce que l'on va
descendre, il faudra le remonter et vice versa. C'est simple le plat il n'y
en a pratiquement pas. Ne pas gamberger, surtout ne pas gamberger.
Les ravitos sont bien disposés tous les 5 km et j'adopte le rythme, pose de
3 min au ravito, courir 2km - marche 500m courir jusqu'au prochain ravito.

Je suis un peu dans "le gaz", je passe Bernard sans le voir (heureusement,
il m'appelle et je reste quelques minutes avec lui, il me dit être parti
trop vite et le paie maintenant, mais il sait déjà que de doute façon il finira). Je reprends mon rythme sans en mener bien large. On est au 55e kilo.

60e kilo, les kilo ne passent pas vite, j'aimerai être à St Afrique, point le
plus éloigné de l'arrivée pour me dire qu'il ne reste plus qu'à revenir.
Des ambulances passent, ça va c'est pas pour moi ! les bus passent aussi
pour ramener ceux qui ont abandonné, mais quand même, il n'y a pas tant que
cela d'éclopés. Les filles et les gars tiennent le coup.
Je croise les premiers qui reviennent déjà, impressionnant, ils courent
encore. La première féminine doit être dans les 10, Waouu ! Ils leur restent
15km, moi 40km !
Je croise les meneurs d'allure des 11h30, holà, certains meneurs sont en
vélo !! c'est pas l'habitude ça !! ça doit être dur 100 bornes - Ne pas
gamberger, ne pas gamberger.
Je repars de mon x ème ravito, lorsque je vois Georges 20 m devant, je le
rejoins et nous décidons d'adopter la même allure direction St Afrique km70.
On y est ! Après une bonne descente en courant qui a vrillé les mollets de
Georges et bloqué mon dos, mais ON Y EST.

Pause ravito de 15 min, qui nous fait le plus grand bien. YA-PLU-KA rentrer
sur Millau. Allez 28km et c'est la douche et au lit.
La nuit commence à tomber, on allume la frontale. La nuit c'est bien on voit
moins le relief et on a l'impression d'avancer plus vite.
Pour le retour c'est simple : Ça monte, on marche, ça descend, on court.
Km85, le dos va mieux, maintenant c'est le ventre. Dur comme du bois,
je peux juste avaler un fond de verre au ravito. Mais à 15km de l'arrivée on
va pas lâcher !
On avance quand même pas mal car on redouble des coureurs (c'est motivant,
j'appelle ça PACMAN-iser, jeu vidéo des années 80 pour les connaisseurs).
On re-passe sous le pont de Millau, l'écurie est proche (8km tout de même),
mais là on se dit que ce 100 bornes ont va ce le finir. La borne 95km
arrive, 96, 97, 98 (des crampes aux mollets, arrêt pour étirer) 99km des crampes encore, mais on s'en fout, on court, on accélère même (tiens c'est possible ?!!!) et on finit à pas loin de 13km/h sur les 300 derniers mètres juste pour ce faire plaisir (et tenir mes engagements auprès de mon président !).
Il est 23h, il fait doux, il y a du public, on croirait presque que l'on est champion du monde...
Quel bonheur de passer la ligne avec Georges. Bernard suivra une paire d'heure plus tard, Fred vaincu par des problèmes gastriques au 50e kilo planifie déjà sa revanche

APRES COURSE
Voilà, c'est fini. Pas trop de bobos, quelques courbatures bien normales,
Et j'ai envie de ..... RECOMMENCER !!
Sur une pancarte au bord de la route était écrit : "Si la tête veut, tout
est possible"
Je crois que cela résume bien l'esprit de ce périple. Il faut juste le voir.

A bientôt sur la route.

article de presse

2 autres photos fournis par georges.ils etaient encore frais les garennes